Un peu électrique : la suite


Ma rustine-drive est un véhicule hybride, a priori une Plymouth, elle vient d’une ville britannique du comté de Devon.
Enfin le prototype, même s’il porte le même nom que la ville. Ce Plymouth voyager III,  mis en circulation en 2000,  est venu d’ailleurs, une importation ou exportation, je ne sais plus, ma famille voyageait dedans, à ce qu’on m’a dit.
Sportifs de haut niveau, ils préféraient vivre dans ce mobil-home aménagé. Le modèle est surélevé à l’arrière avec double essieu, ce qui permettait aussi de tracter une remorque.
Depuis, Il ne reste que l’habitacle, avec quand même cinq places confortables, le « home » enlevé, laisse la place à un véritable pick-up, long, très long, des moutons et des hommes y tiennent à l’aise. Un utilitaire bien apprécié, bon à tout faire.
Le seul inconvénient c’est la vitesse, au-delà des 50 milles, la rustine cahote, et vibre tellement qu’il est difficile de s’endormir. Jess y a regardé suffisamment souvent, pour me rassurer, elle peut encore rouler mais je ne dois pas appuyer sur la pédale. Cela se passe au niveau des roulements de roues, il faudrait les changer, mais les pièces détachées, ne viennent pas jusqu’ici. Et aller jusqu’en Angleterre ce n’est pas au programme.
Déjà que rustine me conduise jusqu'à Dingle, ce sera royal.
Dingle est le port de la péninsule, c’est par lui que notre petit bout de terre survit aux intempéries.
Depuis le début de l’an 05 du vingt et unième siècle, les drames s’abattent sur Irlande la fière
Si les conflits, les nique-mouches et autres anicroches ont véritablement pris fin  avec l’immense tristesse ressentie lors du décès accidentel de la si délicate princesse Anglaise, petite nièce d’un Lord disparu dans une turbulence sur son voilier. Cette île au format galette aride résistait mal  aux atteintes vicieuses autres îles en pain de sucre, les volcans.  
L’an 08, les cendres du volcan Islandais diminuent l’oxygène dans le nord de  Europe, des troupeaux entiers sont décimés, la population se réfugie dans les forêts, les villes recouvertes de cendre voient s’effondrer des pans de leur activité.
C’est la régression économique
L'économie du pays fier qui se reposait en grande partie sur l'industrie financière a subi de plein fouet les effets des semaines passés sous les cendres. La forte dépendance aux bénéfices réalisés par les multinationales (en grande majorité américaine) implantées autour de la capitale, et la récession rapide américaine, ont eu un effet démultiplicateur sur l'économie irlandaise. La chute des bénéfices de ces entreprises combinées à l'effondrement du marché immobilier a plongé le pays dans une crise durable.
En l’an 10 une importante fonte des glaces après l’éruption brutale du volcan islandais » Elka le fou » ont dévastés les villes trop proches de la mer.
Vapeur d’eau, gaz volcanique, cendre ont entrainés la fermeture de l’espace aérien sur plusieurs mois, le nord de l’Europe fut paralysé jusqu’à Berlin, le mois de mai de l’an 11 fut maudit, il annonçait la fin du monde.
Les pluies acides  ont fait suite, cultures et pâturages ont été détruits
Les habitants sont encouragés à partir, seuls les marginaux restent, Ceux qui se sont installés ici dans les années 2000, viennent de la main d’œuvre de la béatitude économique des années « subvention européenne ». Ils n’ont plus d’endroit où aller.
An 13 : fin de la communication par fibre de verre. Les satellites  en fin de vie ne suffissent plus, les habitants renouent  avec le code morse, et les ondes hertzienne, la communication de poste à poste la CB
An 14 : le monstre du loch Ness réapparait, un grave accident au tunnel sous la manche le 9 du mois de mai, aggrave la fracture entre le continent européen et les habitants des iles.
 Le pire était attendu,  nous redoutions chaque annonce ! Eh quoi ? la coupe du monde du foot Ball, gagné par la Deuch land et là, grave, foutu, si les Français ont rattrapés le coup en 1798 et leur révolution, que reste t-il ?  Là c’était trop, le déséquilibre était acté.
An 15 : conflit inter Europe sur les fuites de capitaux, l’Europe s’enlise dans l’effondrement économique,  une tentative de guerre électronique est avortée, l’avion s’abime en mer, les pays ferment leurs frontières. La connivence de la dame la plus puissante du Monde avec l’homme le plus ambitieux du Monde, laissait à terre, les peuples de Terre.
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Pour parcourir la distance il me faudra de la patience, faire 178 km à 50 milles en suivant la Dingle way, la seule route praticable.
Cela me prendra bien la journée et puis en passant près des monts Slive Mish, je pourrai admirer les iles Baskets au loin. Même si elles sont désertées par les hommes, jadis, le gouvernement avait décidé de retirer tous les habitants, ils représentent dans les âmes des hommes une possibilité d’aventure et lors de mes voyages précédents, l’horizon bouché et cette brume perpétuelle, me m’ont pas laissé les contempler.
 Les effets du Gulf Stream avait permis le développement de la végétation, et l’installation des éleveurs, mais depuis les vents violents ont comme rasé les collines, le bois se fait rare,  les éleveurs de moutons se font rare aussi, les hivers très rudes déciment les troupeaux.
Entre ces collines se sont crées des criques et des plages, des petits animaux s’y sont installés, ils sont appréciés de nous tous, ils sont prisés de nos excellents cuisiniers, même si les appellations : Bourguignon ou whesh rabbit ne se préparent plus avec du Bœuf.
La viande dite rouge provient des perdrix, pigeons, canards, pintades, volatiles amicaux et autres petits rongeurs familiers, lapin, garenne,
Des oiseaux d’Europe du sud ont trouvés refuges dans nos criques et non Monts pelés, beaucoup y nichent, leurs déjections ramassés et additionné de tourbe servent à nourrir nos lopins de terre et conserver la braise dans nos poêles de pierre vitrifié.
 Dingle est un petit port pittoresque, j’y retrouverai une civilisation plus bruyante, j’écouterai surement de la musique traditionnelle Je ne manquerai pas, et sous aucun prétexte, de méditer auprès du « Gallarus Oratory ». Un oratoire en forme de bateau renversé tout en pierre, construit sans mortier, il résiste depuis plus de mille ans aux intempéries et est encore étanche. Lors des mois où les pluies acides détruisaient la vie, le dôme assurait la sécurité des réfugiés, animaux et hommes cohabitaient. Ainsi les nouveaux nés animaux étaient choyés, les nouveaux nés humains devenaient leurs gardiens.
Mes parents sportifs de la grande vague, surfeur free style, ont été conquis par cet oratoire et se sont arrêté de voyager. Le temps de faire un bébé, moi, de le confier à une vague grande tante, et d’aller surfer plus loin. Ce n’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme et la femme de l’homme.

                                                           *

Je m’en retournais à la choppe, récupérer mon plat de pomme de terre à la croute de sel, que je comptais partager avec Sandro et Maya,
Driss a son accoutumé me mis un petit coup de hanche, mais là absorbé par mon les préparatifs de mon voyage, j’ai trébuché, heurté un coin de table et au passage, j’ai arrachés les fils électriques qui trainassaient entre sol et plafond, une fois de plus mal accrochés après le coup de vent de la quinzaine passé.
La décharge électrique fut violente, je ne sais pas si j’ai crié.
Driss était au dessus de moi, livide, vu la tête qu’ils faisaient tous, j’ai compris que j’avais dû convulser, et que cela devait être violent.

Mes jambes ne répondaient pas à mon cerveau, je voulais me lever, mais n’y arrivais pas.

Lucrèce hurla :
« - la voiture, il faut l’emmener au poste de soin,
 -Driss cours chercher la voiture,
-Martheene files chez Sandro qu’il téléphone à l’infirmerie, qu’il appelle aussi le mec de la piscine et celui de la poste, il va falloir du papier. Si julienne à un retour de courant, faut prévoir, et foncer ».
Dans les waps, j’étais dans les vaps, j’entendais des cris de joies, de la musique forte, des verres que l’on jetait par-dessus l’épaule, de la joie quoi ! Comme lors de la coupe de l’Oxerrois, c’était le pays blême qui l’avait emporté, et la fête était féroce.
Mon pays était dans la déconfiture, on avait la prétention, mais arrivé dans le ring ou plutôt la piscine, c’était mou et moche, nous avions perdu la main, j’avais perdu la main.
Plus aucun pays ne voulait  nous subventionner, c'est-à-dire nous recevoir, chez eux, permettre les échanges de denrées, et plus grave, refusait de loger les petits couples qui se formaient lors de ces rencontres prestigieuses.
Dans nos pays, où le courant électrique vient : soit des flots, des roulis sur les cailloux, soit du vent qui fait tourner les éoliennes, soit de la fermentation des algues.  Il y a belle lurette que la péninsule coupé du monde doit se débrouiller pour son courant. Alors le sponsoring des pays des alentours avant la coupe régionale, c’est du lourd.

Sortir des vaps était aussi douloureux que d’y entrer, j’avais accumulé tant d’électricité que mes cheveux sont raides sur ma tête, et tous mes poils d’ailleurs.
Et ma peau, insensible, comme si j’avais une protection dessus, une combinaison anti-sensation, et anti choc d’ailleurs, je me pince et je ne sens rien.
« -ça y est c’est reparti, Julienne nous fait le para-tonner, faut averti les supporters, tous à la piscine, caméra au poing, objectif vissé à l’œil, hurlait Berty »
J’avais l’impression de prendre mon bain avec des méduses !
Surtout que je sais ce que cela veut dire, j’ai souvent pris des bains avec les méduses, mes parents surfeurs, vivaient que pour les vagues, du lever au coucher du soleil. Pour moi du lever au coucher du soleil c’est batifoler avec tous ce qui vit dans les trous d’eau au creux des rochers. Des qui pinçaient, des qui piquaient, des qui brûlaient, et des qui envoyaient des décharges électriques, c’étaient mes préférés.
Transparentes et toutes petites, je les conservais précieusement dans une boule en verre, un jour ou deux car elles mouraient vite.
En fait ces petites bestioles, vivaient au fond des grottes marines et dans l’eau froide, elles se nourrissaient de plancton et le reflux de la mer, les ramenaient contre les rochers là où j’attendais mes parents qui labouraient les vagues.
Elles me procuraient un contact frissonnant, duquel je suis devenu ascophylle, quand j’explique à Berty, je lui dit, - « c’est comme si, tu croquais dans une pomme à cidre très acide, une avrol, il y en avait beaucoup ici, des petites pommes dures, rouge et la peau très épaisse, et bien quand tu mords dedans, t’as les babouines qui se relèvent, les dents qui crissent, le langue qui se frayent un chemin entre les dents et le palais d’avant en arrière.
Les yeux roulent comme des billes, la tête fiche le camp en arrière. Des frissons envahissent le cou, et les joues, et le palpitant s’accélère. Et bien là c’est pareil mais les frissons sont sur tous le corps et viennent après un effet glacé. Et moi j’aurais pu courir autour de la terre, tu comprends ?
Le médecin du sport a dit que ce n’était pas bien pour moi, l’imbécile, et à cause de ce mou du genou, mes parents m’ont refilé à une grande tante.
Dame de compagnie dans la société Française, elle n’était pas une mamie gâteau, elle a quitté la rue des Champs Elysées quand des investisseurs étrangers ont racheté la grande avenue, en même temps qu’un terrain et une équipe de foot. C’était possible ?.
A paris tout est possible me répondait Nine, un fermier venu pour la foire Agricole et qui était passé par Le « Georges V » m’a proposé de le suivre, ainsi après avoir vécu dans le satin, j’ai vécu dans la laine.
Mon grand oncle un homme joyeux, qui avait serré la main du petit Nicolas Super, en 2010, à Paris, et qui a ramené une Lady Fair, était l’homme le plus verni du monde.
Vivre chez eux était un délire, le temps des vacances, car le pensionnat me plombait le moral, et je retrouvais mes petites bestioles lors des vacances.


Alors que je sortais péniblement de coma électrique, les amis avaient avancé le véhicule, le mien en fait, à bord Pépère avait déjà pris place, Jess, Driss, ceux de la Choppe sauf Martheene qui veillait sur la nourriture.
Pour se rendre à la piscine, il fallait peu de temps mais pour préparer le lieu en ring, il fallait 40 mn, et je ressentais déjà les effets de l’électrisation, le courant passait par tous les bulbes de mes poils, tous les espaces vides de mon corps se sont mis à se contracter.
L’influx sanguin s’accélérait mais le plus impressionnant c’est ce bruit que fait le liquide rachidien qui monte et redescend dans la colonne vertébrale au niveau de la nuque, un bruit de soufflet, comme celui des trains à grande vitesse.
Là je me rendais bien compte que le nombre de passage augmentait.
Au repos le liquide passait environ une petite trentaine de fois dans le canal rachidien, de haut en bas.
Dans les instants de post shoot, il passait au-delà des quarante fois. La respiration suivait, et les battements cardiaques aussi.
J’allais me transformer une femme bioélectrique.
En passant par la poste, Peter a fait le plein de papier, bien sûr mais aussi le matériel de surveillance, c'est-à-dire les caméras, les trépieds, les magnétoscopes, le matériel audio, et le groupe électrogène, les câbles enfin ce qui est nécessaire pour enregistrer les performances de Julienne et Pépère dans le challenge.
La retransmission sur les TV satellites  de cette Iles grandiose, permettra de relancer les paris, dont les Irlandais sont si friands. Ce sont ces paris sources d’économie de troc, et d’accueil de tous les habitants de l’Irlande et de la péninsule.
Les habitants évitent de se déplacer dans les iles voisines, car le mouvement des populations est restreint. La migration est interdite et passible de peine très lourde. Seuls sont accepté les départs qui permettront d’agrandir la nation, ou le commerce ; Ainsi est favorisé, le développement des familles, mais avec un contrôle très strict de l’état.
Ma rustine conduite par Jess à fait des merveilles, je n’ai pas été trop secouée, malgré la vitesse importante de l’engin.
Les collègues revisitaient les coups fumant des séries précédentes, et les figures que l’on devra faire pour épater les parieurs. Les frôlés glissés, les liftés, les glissés avec retour, sont difficiles et très appréciés.
J’avais besoin de me concentrer, je file dans les vestiaires et par la méditation, je synchronise, les respirations sur les passages du liquide céphalo-rachidien.
Le cœur accéléré à entrainé une miction impressionnante ce qui m’oblige à prévoir de nombreuses petites quantités de liquide salés à boire à chaque fois que possible lors du match.
La déshydratation étant un cause du manque de force à long terme, nous devons tenir 13 parties presque deux heures, et manier la palà c’est pire que de caler les pierres sèches lors des réparations de nos maisons, ou de lancer le javelot car la vigueur vient de tout le bras et du poignet « tournant » .
Le jeu se fait avec les deux bras, et ce qui fait notre force c’est que je suis gauchère et pépère droitier, ainsi nous occupons l’espace en contre sens et en effet oscillant.
La pala est creuse, formée de fibres sèches et recouverte de cuir. Au fond de la piscine est tendu un filet médian à 1 mètre du sol.
Les marquages au sol sont les vestiges du passé de piscine militaire de la péninsule, dont les quatre murs délimitent le terrain, Ils permettent de visualiser le rebond de la pala.
La pala est lancé par un spectateur, ou par un adversaire lors des tournois, et au premier rebond les joueurs s’en emparent. La palà est envoyée par un coup glissé, il faut la faire virevolter, caramboler sur les murs, atteindre le filet qui borde le coté gauche et le fond du trinquet, atteindre le « xilo » en fait la faille d’un angle de la piscine.

Les deux joueurs de l’équipe sont : le buteur ou renifleur et le cordier
Julienne renifleuse et pépère est cordier, les gants de cuirs qui protègent les mains sont fabriqués par pépère, le gants de la main frappeuse est plus large et a un bourrelet assure l’effet « chassé ».
Il faut être synchro, si le buteur met en jeu la palà sans que son coéquipier, le cordier n’est pas exactement à sa place, et si le but est perdu, il n’y a aucune réclamation.
Dans le tournoi précédent c’est ce qui a entraîné la déconfiture.
Julienne a trop de fois engagé le point alors que pépère n’était pas replacé, ce qui à entrainé un arrêt du jeu, pour cause de force majeure, et parce que le point était à refaire.
Immanquablement la foule amassé autour de la piscine râlait, hurlait et sifflait.
Et comme seul le buteur peut mettre en jeu le point, la déculottée était longue et le public lassé s’était retourné contre le Délégué.
Ce qui avait mal fini.
                                                                       *


Mon fiancé d’artiste, s’était rendu  au totem, il s’est connecté via la CB directement sur le satellite et a ameutés tous les parieurs invertébrés de part la planète.
Le père de Berty avait bourlingué de part les mers avant de se ranger du coté du coêt. Le talentueux joueur de poker en son temps, connaissait encore les tripots et les arrières salles des grandes métropoles.
Un bookmaker basque lançait les mises, c’était possible depuis l’an 10 disait Nine et tous les pays comme l’Argentine, le Mexique enfin tout les pays ou la palà avait pilier sur ring.
L’Ile de Montserrat qui (avant la nuit volcanique dévastatrice (Les cendres chaudes du volcan se déversant jusqu’à la mer ont brûlé tout sur son passage) était le centre local de l’océan Indien de la rotation des sommes d’argent pharamineuses, un tripot géant, en sorte, à l’époque et qui depuis, même si le développement économique des années 20 de Montserrat repose sur l'écotourisme, l'industrie high-tech et le secteur bancaire offshore, tout garde le savoir faire ancestral !.

A noter le secteur radiophonique important sur l'île permet les rotations des informations et donc des cotes et surtout cela permet de connaitre à l’avance, en fonction de la somme misée, le montant gagné si l’événement se produit.
Tous intéressés par les exploits futurs du lanceur tenaient les paris.
L’événement s’est tenu, ce sport collectif à la base, était devenu un sport individuel, ce sont les effets qui étaient jugé et l’habileté des points obtenus, c’est ce qui faisait l’objet de toutes les attentions et la hauteur des paris.
Ils font monter les cotes, et c’est ce que nous avions besoin.
Les palàs alignés de chaque côté du ring nous attendaient et les animateurs se tenaient près, aux angles de la piscine.
Les caméras étaient installés, un essai s’est terminé, tout fonctionne.
Chef du matériel, Sandro avait contacté la grand- mère de Maya en Argentine, L’Amérique du sud répondait bien.
Marielle mère de Maya,  défiait les vagues à Miami, a répondu via son boy-friend, les paris suivaient, Titi le basque, descendant de Nine relançait la vielle Europe du sud et une partie du Maghreb, new York suivait, par la voie Rossini.


Synchro je l’ai été, je me l’étais mis en tête, et j’ai bien capté les mouvements de pépère qui se replaçait. Je pensais que j’étais trop rapidos lors de la rencontre dernière. En fait je lançais mon offensive toute seule dans ma tête, un pouillème de seconde trop tôt, car je ne faisais pas attention à pépère. J’étais idiote et je m’entêtais bêtement. Bon l’affliction ne faisant pas avancer les choses, cette fois mon œil droit je l’ai synchronisé sur la jambe gauche de pépère celle qui se replace la dernière. Cela se loge à un détail. La jambe placée, le corps tendu les deux bras fléchi. Yha je fonce sur la palà et y administre un coup lifté du tonnerre. Ca passe !!!!
Oh les cris des potes sur la berge de la scène, je m’en gave. Avec mes sensations augmentées c’est comme si  j’étais aux galères et que le boum-boum du rythme sur la peau sèche du tambour, donnant la cadence s’accélérait et tous les rameurs  obéissant, augmentaient la vitesse. J’aimais cela. Je m’enivrai de cette sensation. Mais je ne quittais pas de l’œil droit la jambe gauche de pépère, c’est elle qui me donne le top-départ.
Les cris devenaient un rempart sécurisant comme un filet, et je sentais que rien ne pouvait nous arriver, Je sentais une masse d’énergie nous envelopper, nous porter même. J’avais la sensation d’être grande, et si légère. Pas de fatigue je ne la sentais pas, c’est l’effet post électrisation, c’est comme cela à chaque, et cela permet à notre équipe de rattraper le retard de la saison dernière. Yes.

J’ai été géniale faut le dire ! Pépère mon mentor et mon pilier peut être fier. Il a formé une fille, rapide car très tôt mise sur une planche de surf, et rapide car fallait  éviter les récifs coupants, et pas la frousse. Julienne Start, restera dans les mémoires, l’instigatrice de la meilleure cote de l’An 21.
 Et pour mon clan l’assurance d’un niveau supérieur de ressources pour les années futures. Des voyages aussi, Maya ira peut être voir sa grand-mère en Argentine. J’irai peut-être sur l’ile paradisiaque des surfeurs, suivre à distance le rêve de mes parents. Les couches de laves ont laissé place à un sol vertueux où les vagues les plus appréciées de la planète viennent s’échouer. Ainsi le cercle vertueux sera né de la rencontre d’un volcan et de la mer. Mes parents rêvaient de revenir à Montserrat.
 A moins que j’aille en France. Oui c’est cela j’irai en France avec Berty qui n’aime pas les Français, mais Nine et Titi le Basque, sont Pyrénéens, Basques c’est bien plus que la France.
Conséquence radieuses partout où se jouait la palà,  les paris allaient bon train.
Le Brésil surtout, depuis que la Télévision leur avait chié dans les bottes lors du mondial de l’année 14, et que les pauvres sans toit, et sans fric complètement exclus de stades avaient fait sauter les pylônes.
Et les moins pauvres qui avaient des I phones derniers cris vendaient très cher, les séquences des matchs, mettant à mal  les retransmissions en différés des matchs dans la vieille Europe.
Un business, de pari avait ainsi émergé, rééquilibrant l’économie des villes Brésilienne.  Les séquences s’échangeaient donc et remplaçaient the money.
L’émotion dans laquelle s’effectuaient les paris a fait le reste,  le pari s’est s’ouvrir une route pour aller à Vegas, c’est la piscine de Hollywood dans la tête. Chaque bambinos à le pari à la bouche, jte pari que, combien tu pari . Les habitudes ont fait le reste, comme au poker, pas besoin de voir le round il suffit de parier et ensuite mais ensuite seulement le round peut avoir lieu, et les échanges de money peuvent s’opérer.

La fête battait son plein, lorsque soudainement Berty me calla sa main sur la bouche et me susurrait dans l’oreille, « demandse moi en mariage jullienne ! »
J’étai soufflée, Berty me demandait en mariage bien deux fois par an à l’occasion d’événements important à ces yeux et j’ai toujours répondu, que je ne voulais pas appartenir à qui que se soit.
Mais là Le Grand Artiste Berty s’offrait à moi, dans ce pays hyper machiste et un brin totalitaire, celui qui demande en mariage, c’est comme, une acquisition devant notaire, il n’y pouvait pas faire de marche arrière, seule la mort séparait les êtres.
Que Berty m’offre sa liberté, son Patrimoine génétique, ses cinquante prochaines années, son nom,  alors que la liberté gagné par les événements douloureux de Irlande, tant de vie enlevé au nom de la liberté, qu’entre nous ce mot n’est pas prononcé. Berty m’offrait tout, lui et ses ancêtres, leur mémoire, leur espoir. Nous ne ferons qu’un jusqu’à ce que la mort nous sépare.
Au delà de la vie c’est une promesse d’éternité, au delà d’autres vies, avec la mémoire de celle-ci. C’est fusionner nos âmes et ne faire qu’un.
Il n’y a même pas de réflexion à avoir, je fonce !!!!!

 J0.auteure.fr

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