Un peu électrique chapitre un
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"- Bien le bonsoir Norbert, je te ramène ce que j’ai acheté hier, je n’en ai plus besoin, je dois partir demain dès le matin pour trois ou quatre jours, je te les mets où ?
- C’était quoi au fait, me demande Driss
- C’était de quoi faire un bourguignon ! Et comme je ne veux pas que ce soit perdu !...
- Moi çà me va répondit Driss du fond de la boutique, tu le fais à combien Norbert ?
- T’en veux combien Julienne ?
- Hé bien, deux gousses d’ail et je vois un avocat qui me conviendrait !
- Cela est correct, dit Norbert, je verrais le troc avec Driss. Bon séjour Julienne, et ramènes ce que tu peux !
C’est bien ce que je comptais faire, si je prends ma rustine-drive, c’est bien pour ne pas revenir à vide.
Les victuailles sont si difficiles à se procurer, que le voyage vers la grande ville, se distingue par ramener de quoi tenir, magasiner et se restaurer étant une priorité.
La ville est étirée au bas d’un mont, juste a côté d’un roc immense. Les nuages gavés de pluie, c’est pour nous.
Les vents destructeurs c’est pour nous. Les marécages tourbeux, c’est notre quotidien. Les bois où les arbres poussent peu ou de façons tordues, donne l’allure disgracieuse de nos habitations.
Les vents destructeurs c’est pour nous. Les marécages tourbeux, c’est notre quotidien. Les bois où les arbres poussent peu ou de façons tordues, donne l’allure disgracieuse de nos habitations.
C’est ravissant, certes, maintenant, car avant c’était un endroit de déportation du temps de l’armée indépendante de l’Irlande. La plage où j’ai fait mes premier pas, à une sinistre réputation.
Ceux qui venaient par ici, n’étaient pas de touristes volontaires.
Ceux qui venaient par ici, n’étaient pas de touristes volontaires.
Après les années « béates » où l’Irlande était un paradis fiscal, elle est redevenue un pays où les exclus, les pauvres peuvent s’amarrer.
Des qui viennent d’Argentine où la terre leur à été confisquée, ceux qui viennent d Espagne qui ont vu leur maraîchage devenir des dortoirs pour vieux riches.
Des qui viennent d’Hawaï car l’image d’un président à trop donné de notoriété aux habitants, que certains ont eu la grosse tête.
Des gens de France, qui ont eu peur après que les Catharis leurs imposent des centres commerciaux d’extra-terrestre. Des gens de la Grande Bretagne qui avaient cru aux JO de l’an 12 et qui se sont retrouvés sur la paille. Des gens des Pays Baltes qui n’ont pas aimé le retour des soviets dans leurs pays.
Des canadiens qui ont fuit la glace permanente, le Saint Laurent est intégré au continent glacé.
Des qui viennent d’Argentine où la terre leur à été confisquée, ceux qui viennent d Espagne qui ont vu leur maraîchage devenir des dortoirs pour vieux riches.
Des qui viennent d’Hawaï car l’image d’un président à trop donné de notoriété aux habitants, que certains ont eu la grosse tête.
Des gens de France, qui ont eu peur après que les Catharis leurs imposent des centres commerciaux d’extra-terrestre. Des gens de la Grande Bretagne qui avaient cru aux JO de l’an 12 et qui se sont retrouvés sur la paille. Des gens des Pays Baltes qui n’ont pas aimé le retour des soviets dans leurs pays.
Des canadiens qui ont fuit la glace permanente, le Saint Laurent est intégré au continent glacé.
Bien sûr il y a les tempêtes de plus en plus forte, bien sûr il y la le froggy, ce brouillard permanent, bien sûr personne ne vient plus pêcher les truites sauvages, où les saumons au dos argentés.
Le golf Stream dévié de sa route, réchauffe moins nos côtes, les poissons vont se reproduire ailleurs, du moins ceux prisés par les sportifs, il reste nos traditionnels poissons chats, increvables et temps mieux.
Le golf Stream dévié de sa route, réchauffe moins nos côtes, les poissons vont se reproduire ailleurs, du moins ceux prisés par les sportifs, il reste nos traditionnels poissons chats, increvables et temps mieux.
Coques, poissons -chats, escargots font le plaisirs de nos « fond de veau »
Comme je passe près de la Choppe, je m’y arrête. Un couloir étroit qui débouche sur une cuisine petite ; sombre et modestement aménagée. Pour y accéder il faut contourner un angle du BAR, l’endroit préféré de Jess.
Sur un tabouret haut, usé par tous les postérieurs des cafetiers successif : le trône du chef, surtout le trône de Jess.
Jess est un sang mêlé, la peau café au lait très claire, des yeux en amandes, gris ou bleu foncé, cela dépend de la lumière ambiante, un cercle doré entoure l’iris.
L’effet est saisissant, de grande corpulence un peu enveloppé, très doux et très lent. C’est exactement le garçon que l’on veut avoir comme amis. Bricoleur, il rend beaucoup de service à la communauté, il répare les voitures, donne un coup au jardin, sert les clients de la Choppe, et fait le service d’ordre, les vendredi soir, lors des tablées encombrantes, des stortings-clubs.
Pour embrasser Martheene je devais passer près de Jess, voir me frotter à lui.
J’adorais le regard qu’il me lançait, doux, rigolard, coquin à souhait, avec ce roulement des yeux chaloupés, je me sentais fondre de l’intérieur, une sensation tellement agréable que je n’hésite pas à la reproduire chaque fois que possible, Martheene s’en amuse et Jess grand séducteur devant l’éternel, comble ainsi son besoin de plaire des hommes du sud de l’île.
Une odeur de pain d’épice, nous embrasa les narines, on fille à la cuisine comme deux gamins rendu joyeux parle croisé-chassé, dans le coin du bar.
Martheene était en train de sortir du four une tripoté de moules rempli de bonnes choses, le pain d’épice, ne pouvait pas nous échapper, une quiche lorraine, un pain brestois, un plat de lasagne carottes-salé, et des petits-pains avec des épices.
Martheene cuisait tous ce que les voisins lui apportaient.
Le matin le fourneau économique était chargé de bois par jess, les fagots sagement rangés étaient facilement utilisés par Martheene au fur et à mesure de la journée pour maintenir une chaleur constante.
La cuisine de la Choppe, ouverte à tous n’était pas une cuisine communautaire à proprement parlé.
Chacun y amenait ses préparations, et Martheene gérait les cuissons.
En période de récolte des légumes, le fourneau chauffait jour et nuit, il fallait que tous les légumes et fruits soient stérilisés dans des bocaux en verres, faire les conserves comme on dit.
Il en dépendant de notre survis, lors des tempêtes.
Les petits animaux élevés et chassés subissaient le même sort. Ainsi toute l’année, les conserves complétaient la boutique de Norbert, et les échanges de la communauté.
Plusieurs fois par an des échanges entre communauté, la foire saisonnière, lieux de chants, de joutes et de rencontres permettait, une entente cordiale entre toutes les communautés.
Berty, entra
dans la choppe, et cela ce n’est pas rien, Berty est un personnage qu’on ne
loupe pas, une présence.
Berty avait
cinq ans lorsque son oncle, Gavin rugbyman de renon a pris sa retraite en 1996.
Année
célèbre que 1996 L’Ecosse remporte ses
trois premiers matchs en Irlande contre la France et au pays de Galles.
« -Mon
oncle fut l’un des premier joueur professionnel de rugby d’écosse formulait-il
a qui voulait l’entendre, Il s’est servi une réputation solide L’oncle
Gavin avec plus de 100 points marqués en
quatre rencontres. »
Berty en a
toujours les larmes aux yeux a chaque
fois qu’un client de passage cherche à connaitre les détails d’une telle
célébrité.
Berty avait
du sang écossait, ce qui expliquait chez lui cette nostalgie récurrente après
un énervement soudain. Il avait une montée en colère assez surprenante, on
disait qu’il était sanguin. Il ne supportait ni les français, ni les anglais.
« -C’est
a cause de la fièvre aphteuse », ce serait les français qui l’auraient
amené avec leurs bêtes fraichement débarquées, pour en faire de la viande à
hamburger des Anglish.
Beaucoup de
membres de sa famille, des paysans ne s’en sont pas remis. Il a fallu abattre
tous les animaux, mettant sur la paille les agriculteurs.
La maladie
se propagea à la population ; Vieillards et enfants mourraient, les femmes
faisaient des fausses couches.
Beaucoup
d’hommes ont perdu la tête, fuir,
s’exiler ou suivre leurs parents ou leurs enfants dans la tombe. Les femmes qui
avaient saigné de cette horrible manière, ne pouvait plus enfanter.
Les villages
vidés de leurs habitants, s’effondrent peu à peu. La désolation à pris place.
« -Qui
aurait envie de fonder quoique ce soit dans un tel endroit, ou la mort est plus
forte que la vie. »
Est-ce là
d’où vient cette nostalgie, cette mélancolie collante qu’il trainait ainsi, le
mettant dans une position de tristesse que seul un verre de trop faisait
disparaitre.
Des permanents
de la Choppe, c’était un des seuls que l’excès de boisson rendait doux. Triste
mais doux.
Ceux qui ne
le comprenaient pas, ne pouvaient pas voir ce puits de douceur au fond de lui.
L’artiste
Berty sortait de sa coquille.
Rocailleux
comme un Bernard l’ermite, avec un cœur en velours rose, il suffisait de
s’approcher en laissant la bête (la colère) à distance. Je m’y entendais sur ce
registre, et je tirais le meilleur de cet artiste peu commun. Mais pas en
conversation, plutôt en échanges de contacts peau contre peau.
Avant de
commander son jus de punaise, il glissa dans mon oreille, je te verrais ce
soir, il faut que tu passe au totem.
*
Sandro
habitait avec sa fille,
Sa demeure
un château d’eau, ou plutôt un puits, la trappe. Que tous appelaient le totem,
car visible de loin, il était un repère dans le brouillard.
L’intérieur,
de forme octogonale, recouvert de faïence bleue turquoise, sur toute la hauteur
de la pièce, bien trois mètres de haut, donnait une atmosphère étrange à
l’endroit.
Au centre
une goulotte ou une cheminé maintenant permettait à l’eau de remonter au temps,
ou la construction servait à recueillir l’eau et de la redistribuée en période
de pénurie.
Le bâtiment
très abîmé lors d’une tempête terrible, ne remplit plus sa mission depuis une
bonne décennie, mais le gardien du
château d’eau l’a maintenu en état et y habite depuis avec sa fille.
Cette
cheminée sépare en deux parties, l’habitation.
Dans une
première partie, face à l’entrée, se trouve la salle de bain, avec le bac à
douche de métal brillant, tout contre, trônait un bénitier géant, un formidable
réceptacle, ce lavabo, le tout donnait un éclat lumineux à cette petite pièce.
Une
séparation métallique, formant un rangement original, délimitait la chambre de
Maya, qui semblait vaste en fait.
Bien
qu’aucune porte ne compartimente la demeure, on ressentait bien l’intimité de
l’endroit.
A gauche de
l’entrée, une vaste pièce faisait office de salle à manger, une grande table
s’appuyait sur un des montants de la trappe, qui servait à descendre dans les
étages, ou plutôt le puits du château d’eau. Un lieu de stockage bien discret
et qui restait bien sec pendant les tempêtes, une kitchenette étant aménagé
près de l’entrée,
Sandro
s’était réservé un espace, aménagé comme une cabine de bateau, l’espace créé
entre le point d’eau et la salle à manger, reflétait bien le bonhomme, le lit
suspendu dans les airs, soutenu par des chaines métalliques et des
crémaillères, lui permettait de naviguer entre les différentes couches
d’étagères remplies de livres.
Egalement
son installation lui permettait de « monter » jusqu’au plafond, ou se
trouvaient les lucarnes imposantes, qui amenaient tant de lumière.
J’aimais cet
endroit, et je venais aussi souvent que possible, avec de quoi se nourrir
physiquement, et spirituellement, nos récits des livres lus nous tenaient
compagnie.
Les livres
venaient tous de la péninsule, naufragés des tempêtes, ils étaient glanés ça et
là, séchés tant bien que mal, les livres arrivaient tous un jour chez Sandro.
Ils tapissent
les hauts murs de son château. Comme il dit.
Venant des
villages éloignés, des personnes venaient y chercher un manuel, pour entretenir
un matériel quelque conque, une automobile défaillante, un motoculteur poussif,
un moteur électrique hors service, enfin il suffisait à Sandro de connaitre le
type d’appareils et s’il avait ce type de produit il le confiait au demandeur,
un manuel d’entretien, un mode d’emploi, ou un schéma pour la réparation, le
demandeur restituait ou faisait circuler le manuel.
Sandro
le gestionnaire de cette bibliothèque de
livres égarés, mettait également à l’abri dans son château, les papiers
indispensables, comme les actes notariés, de conclusion, mariage, vente.
Les tempêtes
avaient suffisamment sévis sur la péninsule pour rendre chaque habitant
prudent.
Sandro
tenait un état de tous ce que les habitants leur confiaient, semences, pièces
détachées, photos de famille, robe de mariée, archives communales.
Il
m’attendait avec impatience, je le sentais à la façon dont il agitait ses
doigts rempli de colle, ça n’allait pas comme il voulait.
« Ah
Julienne ma messagère, tu ne pouvais pas mieux tomber ! ---Je ne m’en sors pas avec cette colle,
c’est une de mes fabrications, mais franchement pas terrible. A la ville, il me
faut des produits que l’on trouve qu’en droguerie. Je t’ai fait une liste et
également il y a un paquet que tu porteras, au « Briston studio », ce
sont des trucs anciens dont ils sont friands. Cela devrait faire la soudure.
- Je croyais
qu’elle était magique ta colle à la bave de limace ?
Je ne m’en
plains pas pour les livres, elle est bonne et surtout est devient transparente
au séchage, mais pour le cuir et l’écorce de bois, avec l’humidité ça tendance
à gondoler. »
Eh à part
cela quelque chose ferait plaisir à Maya ?, ou à toi ?. L’est grande
ma rustine !
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